Vaccin contre la fièvre jaune

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Vaccin sur une femme adulte

La fièvre jaune est une maladie infectieuse souvent très grave, se traduisant par une fièvre élevée, des troubles hépatiques et des douleurs diffuses, pouvant se compliquer d'un syndrome hémorragique qui entraîne la mort dans 50 % à 80 % des cas. Elle est due au virus amaril transmis à l'homme par une piqûre de moustique du genre Aedes.

Les zones d'endémie de la maladie se situent dans les régions intertropicales d'Afrique et d'Amérique où de grandes épidémies peuvent survenir. En raison de l'absence de traitement spécifique, un vaccin antiamaril (contre la fièvre jaune) est largement utilisé pour prévenir la maladie et éviter sa propagation.

Le point sur le vaccin anti-fièvre jaune.

Vaccin contre la fièvre jaune : qui est concerné ?

Le vaccin antiamaril est le moyen le plus efficace pour se protéger contre la fièvre jaune. Il est obligatoire dans certains pays africains et en Guyane française.

Il est indiqué et fortement recommandé à partir de l'âge de 9 mois pour :

  • les personnes résidant dans les pays où la fièvre jaune est endémique ;
  • les voyageurs se rendant, même pour un court séjour, dans un pays où la vaccination est exigée ;
  • les personnels manipulant du matériel potentiellement infecté (chez ces personnes, en Guyane, une seconde dose est recommandée 10 ans après la première).

À noter : une bonne protection avec un répulsif contre les piqûres de moustiques est également un élément important de prévention.

Caractéristiques du vaccin anti-fièvre jaune

Un seul vaccin très efficace contre la fièvre jaune est disponible en France sous le nom de Stamaril®. Il est préparé à partir de la souche 17D-204 cultivée sur embryon de poulet.

  • C'est un vaccin antiviral vivant atténué qui se conserve au réfrigérateur (entre 2 et 8°C).
  • Il se présente en poudre accompagnée d'une seringue préremplie d'un solvant. La suspension (poudre + solvant) doit être reconstituée juste avant l'injection (0,5 mL).
  • Pour être officiellement reconnu, il doit être administré dans un centre de vaccination agréé par le ministère de la Santé et enregistré sur un certificat international de vaccination. Ce certificat est exigé pour entrer dans certains pays d'Afrique ou d'Amérique latine (on craint le développement d’une troisième vague au Brésil).

À noter : suite à la suppression par l’OMS des rappels décennaux, un amendement prolonge à vie la validité administrative du Certificat international de vaccination antiamarile.

  • Son prix avec la consultation préalable varie de 50 à 70 € selon les centres. Il n'est pas remboursé par la Sécurité sociale (sauf pour les personnes résidant en Guyane).
  • Une seule injection par voie sous-cutanée ou intramusculaire immunise contre la maladie au bout de 10 jours et pour une période supérieure à 10 ans, voire toute la vie.

Bon à savoir : le vaccin contre la fièvre jaune n'est pas disponible en pharmacie, mais réservé aux centres habilités à effectuer la vaccination (les sages-femmes sont autorisées à prescrire et à administrer ce vaccin aux femmes enceintes et aux personnes vivant dans l'entourage de l'enfant ou de la femme enceinte). Par ailleurs, ces centres de vaccination anti-amarile peuvent désormais procéder, à l’occasion de la vaccination du voyageur, aux rappels et rattrapages vaccinaux des vaccins du calendrier des vaccinations dans les conditions de remboursement habituelles.

Vaccin anti-fièvre jaune : précautions d'emploi

Le vaccin antiamaril est contre-indiqué chez :

  • les enfants de moins de 6 mois(il est envisageable avant l’âge de 2 ans : une dose entre 9 mois et 2 ans, puis une seconde dose à partir de l’âge de 6 ans et dans un délai maximal de 10 ans) ;
  • les personnes allergiques à un des composants du vaccin (en particulier aux protéines d'œuf) ;
  • les personnes ayant présenté une réaction grave suite à l'administration d'un précédent vaccin contre la fièvre jaune.

L’administration des vaccins fièvre jaune et Rougeole-Oreillons-Rubéole (ROR) peut être simultanée pour les voyageurs se rendant dans une zone endémique (régions intertropicales d’Afrique et d’Amérique du Sud). Sinon, il est préférable de respecter un délai minimum d’un mois entre les deux vaccins. Cependant, en cas de départ imminent en zone d’endémie amarile, les vaccins fièvre jaune et rougeoleux (vaccin trivalent ROR) peuvent être administrés à n’importe quel intervalle.

Avant de prendre la décision de vacciner, une évaluation du rapport bénéfice/risque de la vaccination doit être effectuée par le médecin qui peut l'exclure dans certaines circonstances :

  • affaiblissement du système immunitaire ;
  • pathologies affectant le thymus ;
  • infection aiguë avec de la fièvre ;
  • VIH avec un taux de CD4 inférieur à 200/mm3 ou inférieur à 25 % (enfant âgé de moins de 12 mois), inférieur à 20 % (enfant entre 12 et 35 mois), inférieur à 15 % (enfant entre 36 et 59 mois) ;
  • personnes âgées de plus de 60 ans ;
  • enfants de 6 à 9 mois ;
  • grossesse et allaitement (tant que le nourrisson n’a pas atteint l’âge de 6 mois, sauf en cas de situation épidémique).

À noter : l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) appelle également à différer à l'âge d'un an la vaccination par des vaccins vivants atténués des nouveau-nés (dont le ROR et le vaccin contre la fièvre jaune) si leur mère a été traitée par infliximab (anti-inflammatoire indiqué chez l’adulte pour le traitement de plusieurs maladies auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn ou le psoriasis) au cours de la grossesse ou de l’allaitement.

Effets indésirables de la vaccination contre la fièvre jaune

Dans la majorité des cas, le vaccin antiamaril est bien toléré. Cependant, des effets indésirables peuvent survenir dans le mois suivant la vaccination.

Les effets secondaires les plus fréquents sont :

  • une réaction cutanée au point d'injection : douleur, rougeur, gonflement, induration (1 cas sur 10) ;
  • une fièvre transitoire sans gravité (3 cas sur 10) ;
  • un gonflement d'un ganglion dans l'aisselle, du côté où le vaccin a été injecté (1 cas sur 1 000) ;
  • des réactions générales : nausées, vomissements, diarrhées, douleurs musculaires ou articulaires, asthénie (2 cas sur 100).

À noter : il est recommandé de signaler ces effets au centre de vaccination ou à un médecin traitant.

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