
Les anti-inflammatoires sont des médicaments qui ont la propriété d'apaiser l'inflammation (processus normal de défense de l'organisme contre les agressions) et ainsi de soulager la douleur.
Ils sont, par exemple, très utiles en cas d'angine, de rhumatisme articulaire ou de tendinite… Mais ils présentent souvent des contre-indications et des effets indésirables (comme les maux d'estomac).
Heureusement, il existe aussi des anti-inflammatoires naturels et efficaces, parfaitement tolérés par l'organisme et qui apportent des bienfaits sur la santé. Découvrons-les ensemble !
Le curcuma

Le curcuma fait partie de la famille des plantes dites « herbacées ». Originaire du sud de l'Asie, elle est utilisée depuis des siècles pour ses propriétés anti-inflammatoires et anticancer. Elle doit son efficacité à la curcumine, un antioxydant très puissant, qui agit sur les douleurs, ce qui en fait une des plantes anti-inflammatoires les plus efficaces.
Une étude italienne menée en 2010 a par exemple démontré qu'un traitement à base de gélules de curcuma diminue considérablement les douleurs liées à l'arthrose.
Consommer régulièrement du curcuma aide à lutter contre l’anxiété et la dépression, améliore la mémoire et combat la fatigue et le niveau de stress des plus de 60 ans.
Le curcuma se trouve :
- sous forme de poudre (au rayon des épices) ;
- en gélules (dans les parapharmacies et les magasins spécialisés en produits naturels) ;
- frais (il ressemble au gingembre), dans les épiceries asiatiques notamment.
Notez que l’Anses a déterminé que la dose de curcumine apportée par les compléments alimentaires devait rester inférieure à 153 mg par jour pour un adulte de 60 kg.
Bon à savoir : si vous optez pour du curcuma frais ou en poudre, associez-le avec du poivre ainsi qu'un corps gras (huile), afin d'optimiser son absorption. Attention toutefois à ne pas utiliser de poivre si vous souffrez d’hyperperméabilité intestinale. Si c’est le cas, remplacez le poivre par des fibres prébiotiques galactomannanes (extrait de caroube).
À noter qu’une étude a montré que l’action de la curcumine sur la douleur et sur les inflammations était particulièrement présente lorsqu'elle était couplée à l'harpagophyton et à la bromélaïne, produits de phytothérapie qui seraient eux aussi plus efficaces en association plutôt que séparément.
Des effets secondaires peuvent se faire ressentir (sécheresse de la bouche, flatulences, brûlures d’estomac, nausées, vomissements) en cas de consommation prolongée.
Article
La camomille romaine

La richesse de la camomille romaine fait d'elle un excellent anti-inflammatoire. Elle soulage vos inflammations intestinales (spasmes digestifs), cutanées (urticaire, acné), respiratoires (angine, mal de gorge) ou encore buccales (gingivite).
Pour profiter de ses bienfaits, faites infuser une dizaine de fleurs de camomille dans une tasse d'eau bouillante pendant 10 minutes. Vous pouvez boire jusqu'à 5 à 10 tasses de cette préparation par jour.
Selon les douleurs, utilisez également cette tisane pour :
- faire des gargarismes (maux de gorge) ;
- réaliser des bains de bouche (inflammation des gencives) ;
- appliquer des compresses sur la peau (urticaire, articulations douloureuses).
L'aloe vera

Cette plante vivace renferme une pulpe claire semblable à du gel. Très riche (en enzymes, minéraux, vitamines…), elle agit comme un parfait anti-inflammatoire naturel et cicatrisant particulièrement efficace sur les légères inflammations cutanées, telles que :
- les brûlures ;
- les gerçures ;
- les plaies peu profondes ;
- les psoriasis.
On trouve facilement aujourd'hui le gel d'aloe vera dans les parapharmacies et magasins de produits naturels.
En pratique : appliquez-le sur les zones concernées, et renouvelez plusieurs fois par jour si besoin.
À noter : le gel d’aloe vera a aussi des vertus régulatrices du transit et il serait donc efficace contre le syndrome de l’intestin irritable.
Article
L'échinacée

Cette plante originaire d'Amérique du Nord est particulièrement efficace pour combattre et apaiser les inflammations de la sphère ORL (rhume, sinusite, mal de gorge, laryngite…).
Séchée, elle permet de préparer des infusions. Laissez infuser 1 g d'échinacée dans une tasse d'eau bouillante pendant 10 minutes. Buvez entre 1 et 6 tasses par jour, en fonction des symptômes.
Elle existe également en capsules. La posologie est d'1 g, 3 fois par jour. Diminuez le dosage progressivement jusqu'à la disparition des symptômes.
Bon à savoir : l'échinacée a aussi la propriété de renforcer le système immunitaire en boostant l'action des globules blancs. Elle peut donc être prise en prévention, à l'approche de l'hiver notamment
.
L'harpagophytum

L'harpagophytum, ou « griffe du diable », est une plante originaire des régions désertiques du sud de l'Afrique. De ses tubercules, on tire une poudre utilisée pour soulager les inflammations des articulations, des muscles et des tendons.
Elle se trouve principalement sous forme de comprimés ou de capsules. Pour une efficacité optimale, prenez-en l'équivalent de 3 à 6 g par jour, au cours des repas.
Attention toutefois, la racine d’Harpagophytum est déconseillée aux :
- femmes enceintes et allaitantes ;
- mineurs ;
- personnes souffrant de :
- maladies cardiovasculaires ;
- d’ulcère à l’estomac ;
- reflux gastro-œsophagien ;
- duodénum.
À noter : en cas d'arthrose, poursuivez le traitement pendant 2 ou 3 mois.
Le bouleau

Les feuilles de bouleau sont riches en substances anti-inflammatoires particulièrement actives pour soulager rhumatismes, affections de la peau (eczéma, psoriasis, petites plaies…) ou encore inflammations urinaires.
Pour toutes ces indications, le bouleau se consomme principalement sous forme de tisanes.
- Faites infuser 2 à 3 g de feuilles séchées dans une tasse d'eau bouillante.
Buvez-en 2 à 3 tasses par jour, environ 30 minutes avant les repas.
- Poursuivez cette cure pendant 2 à 4 semaines.
La sève de bouleau est également efficace pour calmer les inflammations liées à l'arthrose. Optez pour une cure de 3 semaines, à raison d'un demi-verre le matin à jeun.
Attention : les tisanes de bouleau sont contre-indiquées chez les personnes allergiques au pollen de bouleau.
La propolis

Fabriquée par les abeilles, à partir de différentes résines auxquelles elles ajoutent des enzymes salivaires, la propolis assure l'étanchéité, la sécurité et la solidité de la ruche. C'est aussi un excellent anti-inflammatoire naturel pour :
- soulager les crises d'asthme et les inflammations de la sphère respiratoire (maux de gorge, rhumes, bronchites, pneumonies, Covid…) ;
- lutter contre les inflammations de la bouche, notamment les gingivites ;
- apaiser les plaies cutanées, les brûlures…
Vous trouverez la propolis : brute en morceaux, en comprimés ou en gélules, sous forme de gommes à mâcher, en teinture mère ou extraits hydroalcooliques fluides. Elle entre également dans la composition de nombreux produits, comme les dentifrices, pommades ou compléments alimentaires.
Bon à savoir : certaines personnes peuvent être allergiques à la propolis ; dans ce cas, un arrêt du traitement s'impose, sachant qu’elle est également déconseillée aux enfants de moins de 6 ans et aux femmes enceintes.
Article
Le cassis

Baies, feuilles, bourgeons... Tout est bon dans le cassis pour lutter contre l'inflammation, d’autant plus que les effets secondaires sont très rares.
- Les bourgeons et les feuilles, qui contiennent de puissants anti-oxydants (les polyphénols), sont particulièrement efficaces pour soulager les rhumatismes, l'arthrite et la goutte. En cure, le macérat des bourgeons de Cassis a un effet semblable à celui la cortisone. Ne prenez pas plus de 15 gouttes par jour et jamais en fin de journée.
- Les baies de cassis sont indiquées en cas de rhume ou de grippe, mais également en cas d'inflammation digestive. On peut les consommer fraîches ou en jus.
Bon à savoir : le cassis se trouve aussi en comprimés, en macérats huileux ou en extraits de bourgeons (gemmothérapie).
L'eucalyptus citronné

L'eucalyptus citronné est un anti-inflammatoire très puissant. Il est particulièrement efficace pour diminuer les douleurs liées aux rhumatismes, à l'arthrite, ou en cas de tendinite par exemple. Il est aussi prisé pour ses vertus apaisantes sur les inflammations cutanées (démangeaisons, zonas…).
On l'utilise principalement sous forme d'huile essentielle. Diluez 2 ou 3 gouttes d'huile dans 1 cuillerée à soupe d'huile végétale (amande douce ou jojoba) et appliquez sur la zone concernée en massant.
Par prudence, n'utilisez pas cette huile essentielle pendant les 3 premiers mois de grossesse, ni pour bébé.
Bon à savoir : ne la confondez pas avec les autres huiles essentielles d'eucalyptus qui n'ont pas les mêmes indications (eucalyptus globuleux, mentholé, radié…).
La reine-des-prés

Grâce à sa richesse en flavonoïdes et en dérivés salicylés (que l'on trouve aussi dans l'aspirine), la reine des prés offre un excellent effet anti-inflammatoire au corps. Elle est indiquée notamment en cas de douleurs articulaires (rhumatismes, arthrose…).
Elle se prend sous forme de :
- gélules (la posologie indique entre 800 à 1 500 mg par jour) ;
- teinture-mère (à appliquer directement sur la zone douloureuse) ;
- fleurs séchées (2 cuillères à soupe à infuser dans 1 demi-litre d'eau pendant 15 min).
Bon à savoir : n'hésitez pas à associer cassis et reine des prés. Une association particulièrement bénéfique pour les personnes souffrant de rhumatismes chroniques.
L’écorce de saule blanc
Connu pour ses propriétés analgésiques et antipyrétiques depuis la Grèce antique, le saule blanc est avant tout un arbre de la famille des Salicacées. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que son écorce est utilisée (plus précisément les dérivés salicylés qu’elle contient) pour la synthétisation de l’acide acétylsalicylique, connu aujourd’hui sous le nom d’aspirine.
L’écorce de saule blanc ne s’attaque pas aux maladies inflammatoires mais plutôt à des manifestations douloureuses légères comme :
- des maux de tête ;
- une tendinite ou une foulure ;
- une douleur articulaire ou dentaire, ;
- des règles douloureuses ;
- une fièvre ;
- une grippe.
En matière de consommation, l’écorce de saule blanc se consomme :
- en décoction (2 cuillères à café d’écorce dans ½ litre d’eau suffisent) ;
- sous forme de gélules d’extraits liquides ou sec.
Concernant la posologie de gélules ou des extraits, demandez l’avis d’un professionnel de santé.
Le gingembre
Faisant partie des plantes à fleurs de la famille des Zingiberaceae (dont fait partie le curcuma), le gingembre est un ingrédient utilisé dans les remèdes de nombreuses médecines traditionnelles. Son effet anti-inflammatoire est reconnu depuis près de 5 000 ans !
L’Organisation Mondiale de la Santé le conseille pour lutter contre le rhume et la grippe, ses principes actifs (le gingérol et le shogaol) étant particulièrement efficaces pour réduire l’inflammation des voies respiratoires. Mais l’usage du gingembre permet aussi de soulager :
- les troubles digestifs (maux d’estomac, ulcères gastriques, gastroentérite, syndrome de l’intestin irritable) ;
- les douleurs musculaires ou articulaires ;
- les règles douloureuses.
Le gingembre se consomme très bien :
- en poudre (entre 4 et 5 grammes par jour) ;
- séché (1 à 2 cuillères à café par jour) ;
- frais (10 à 15 grammes par jour).
PagesConseils vous en dit plus

Rhumatismes, arthrites, tendinites, angines, gastrites… Pour mieux comprendre les maladies inflammatoires et mieux choisir les moyens de les soulager efficacement :