Opiacés

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Opium Thinkstock

Savez-vous quel est le point commun entre la morphine, l’héroïne ou encore la codéine ? Ce sont tous des opiacés !

On vous en dit plus sur leurs caractéristiques, leurs effets et leurs utilisations dans la suite de notre article.

Opiacés : qu’est-ce que c’est ?

On définit les opiacés comme une substance médicamenteuse narcotique. Ils contiennent de l’opium, ou bien ont une action comparable à celle de l’opium :

  • Certains opiacés sont naturels (naturellement présent dans l’opium), comme la morphine, la codéine, ou justement l’opium.
  • D’autres sont dits semi-synthétiques, comme l’oxycodone ou l’héroïne.
  • Enfin certains sont dits synthétiques, comme la méthadone ou la péthidine.

Bon à savoir : l’opium est une substance laiteuse issus du pavot. Consommé, il entraîne un état d’euphorie puis un sommeil rempli de rêves.

Quels sont les effets des opiacés ?

Les opiacés sont des d’analgésiques (c’est-à-dire des antidouleurs) qui agissent sur le système nerveux central, via des récepteurs spécifiques.

On distingue les analgésiques mineurs comme la codéine, qui viennent en renfort d’antidouleurs classiques, comme le paracétamol, les antalgiques de niveau 2 comme le tramadol (qui peut être combiné au paracétamol dans des préparations telles que Ixprim® ou Zaldiar®) et les analgésiques majeurs, comme la morphine, qui sont utilisés pour des douleurs intenses, quand rien d’autre ne fait effet.

La Haute Autorité de santé a établi des recommandations pour chaque situation où ces médicaments peuvent être prescrits :

  • dans le cadre du traitement de la douleur chronique non cancéreuse ;
  • dans le cadre du traitement de la douleur aiguë ;
  • dans le cadre du traitement de la douleur liée au cancer ;
  • et dans le cas du traitement de la douleur chez la femme enceinte et allaitante.

Source : communiqué de la Haute Autorité de Santé, 24 mars 2022.

Bon savoir : les opiacés ont aussi des vertus relaxantes et sédatives.

Les opiacés peuvent avoir des effets secondaires, comme des vomissements, des vertiges, une constipation.

Dans les cas les plus rares, ils sont susceptibles de provoquer une dépression respiratoire, une excitation ou au contraire un effet fortement calmant.

Consommés en overdose, les opiacés peuvent provoquer les symptômes suivants :

  • des nausées ;
  • des difficultés respiratoires, voire décès par arrêt respiratoire ;
  • un myosis (ou resserrement du diamètre de la pupille) ;
  • une chute de la tension artérielle ;
  • une diminution du rythme cardiaque ;
  • une hypothermie ;
  • une confusion ;
  • ou encore des douleurs au niveau de l’abdomen.

Puisque ces signes peuvent parfois conduire à la mort, il est crucial d’appeler les secours (le 15 pour le SAMU, le 18 pour les pompiers, le 112 pour le numéro d’appel européen) ou de se rendre aux urgences les plus proches.

Différentes utilisations des opiacés

Les opiacés peuvent être utilisés pour de nombreuses indications :

  • anesthésiants, comme par exemple le fentanyl ;
  • antidiarrhéiques opioïdes, comme le lopéramide ;
  • antitussifs, comme la codéine ;
  • ou encore comme antidote à une intoxication à l’héroïne, comme la naloxone.

À noter : les opiacés peuvent entraîner une forte dépendance psychologique mais aussi physique et selon la revue Prescrire (1er décembre 2022), la teinture d'opium (Dropizal®), un cocktail de constituants du pavot (Papaver somniferum L.) autorisée dans les diarrhées sévères, n'apporte pas d'avantage clinique par rapport au lopéramide (Imodium® ou autre).

Dans certains cas les opiacés sont contre-indiqués :

  • insuffisance respiratoire ;
  • convulsions ;
  • consommation d’alcool ;
  • prise de médicaments qui dépriment le système nerveux central ;
  • prise de monoamine oxydase ;
  • ou encore chez les jeunes enfants (les sirops antitussifs à base d’opiacés sont contre-indiqués chez les nourrissons en raison de leur effet dépresseur respiratoire. En aucun cas les antalgiques opioïdes de forme pédiatrique ne doivent être utilisés pour traiter la toux chez le nourrisson - source : ANSM).

Bon à savoir : suite à l'arrêté du 12 juillet 2017, les médicaments contenant de la codéine, du dextrométhorphane, de l'éthylmorphine ou de la noscapine sont désormais uniquement délivrés sur ordonnance. Ceux contenant du tramadol ne pourront être prescrits que pour trois mois à partir du 15 avril 2020.

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