pH urinaire

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pH urinaire testé en laboratoire ©GettyImages

Le pH urinaire traduit l’état de l’équilibre acido-basique de l’organisme et fournit ainsi des informations intéressantes sur notre état de santé général. L’acidité ou l’alcalinité des urines peut indiquer l’existence d’une pathologie rénale ou urinaire, mais aussi renseigner sur le fonctionnement global de l’organisme. Lorsque les variations du pH urinaire ne sont pas associées à une pathologie, il existe différentes mesures diététiques qui permettent de rétablir un pH urinaire normal. Explications.

Mesure du pH urinaire : définitions

Dans les urines, le pH (potentiel hydrogène) est physiologiquement compris entre 4,5 et 7,5 selon les personnes et le moment de la journée. Il mesure l’activité chimique des protons en solution aqueuse. En pratique, le pH désigne l’acidité ou la basicité (alcalinité) d’une solution :

  • si le pH est inférieur à 7, la solution est acide ;
  • si le pH est supérieur à 7, la solution est basique ;
  • si le pH est égal à 7, la solution est neutre.

Pour déterminer et mesurer le pH des urines, deux solutions existent :

Bon à savoir : pour évaluer le pH urinaire, il est recommandé de déterminer la valeur du pH à plusieurs moments de la journée.

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pH urinaire et système rénal

En temps normal, le pH urinaire varie donc au cours de la journée dans une gamme de valeurs comprises entre 4,5 et 7,5 en fonction du pH des déchets éliminés par les reins. Certaines variations anormales du pH urinaire peuvent traduire deux phénomènes au niveau rénal ou urinaire :

  • soit l’existence d’une pathologie rénale qui entraîne une mauvaise élimination des déchets dans les urines ;
  • soit la présence de calculs rénaux ou urinaires consécutifs à une élimination trop importante de déchets.

Ainsi, l'hyperuricémie, qui se traduit par un taux anormalement élevé d’acide urique dans le sang, provoque des urines acides et chargées en acide urique. Au-delà d’une certaine concentration, des calculs d’acide urique peuvent se former dans les voies rénales et/ou urinaires.

À noter : des urines trop fréquemment acides peuvent à terme provoquer des lésions rénales et un vieillissement prématuré des reins.

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pH urinaire et équilibre acido-basique

Rôle et fonctionnement du pH urinaire

L’équilibre acido-basique de l’organisme, que permet d'évaluer le pH urinaire, correspond à la balance entre les substances acides et les substances basiques qui circulent dans le sang, ainsi que dans les cellules et les tissus. Pour bien fonctionner, cette balance doit être équilibrée et l’organisme dispose de systèmes de régulation très performants. Si elle est déséquilibrée, on évoque alors deux phénomènes :

  • l’acidose lorsque les substances acides sont en excédent (pH urinaire faible) ;
  • l’alcalose lorsque les substances alcalines sont en excédent (pH urinaire élevé).  

Attention : les situations d’acidose (cas le plus fréquent) et d’alcalose peuvent être rencontrées dans des contextes cliniques variés et nécessitent dans tous les cas une prise en charge médicale.

En dehors de toute pathologie, l’équilibre acido-basique est toutefois essentiellement lié à notre alimentation, qui se compose de nourriture acide ou basique. Si notre alimentation est déséquilibrée, l’équilibre acido-basique risque d’être perturbé et l’organisme derva compenser en mobilisant des substances neutralisantes.

La survenue d’une acidose peut ainsi avoir des conséquences sur l’ensemble de l’organisme :

  • des troubles digestifs et des risques d’allergies alimentaires ;
  • des troubles hépatiques ;
  • une altération de la peau et de la chevelure ;
  • des troubles osseux, articulaires et musculaires (déséquilibre en calcium, magnésium et en potassium).

Comment rétablir l’équilibre acido-basique ?

Lorsque les perturbations de l’équilibre acido-basique de l'organisme ne sont pas liées à une maladie, elles proviennent généralement de l’alimentation et du mode de vie. Il est ainsi possible d’améliorer cet équilibre en suivant quelques règles hygiénodiététiques élémentaires :

  • limiter les sources de stress ;
  • prendre garde à la prise de certains médicaments (aspirine, AINS) ;
  • pratiquer une activité physique régulière ;
  • consommer beaucoup de fruits et légumes frais ;
  • modérer la consommation de féculents et privilégier les céréales complètes ;
  • consommer 3 fois par semaine des légumes secs ;
  • privilégier les viandes blanches ou maigres ;
  • consommer 2 produits laitiers par jour ;
  • limiter la consommation de sel ;
  • privilégier la cuisson douce à la vapeur et proscrire la friture ;
  • bien s’hydrater (1,5 l d’eau par jour).

Important : certains médicaments peuvent être prescrits pour réguler le pH des urines, mais ils ne sont indiqués que dans le contexte de certaines maladies rénales.

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