
Pour éviter que le sang ne coagule, c’est-à-dire qu’il forme des caillots sanguins, il existe des anticoagulants. Le plus connu est l’héparine.
De quoi s’agit-il ? Dans quels cas l’utilise-t-on et quelles sont les contre-indications ? On vous en dit plus.
Héparine : qu’est-ce que c’est ?
L’héparine fait partie de la classe des glycosaminoglycanes (GAG) :
- Elle est sécrétée par des cellules du système immunitaire appelée mastocytes.
- Elle peut aussi être synthétisée.
- Il s’agit d’un anticoagulant d’action immédiate :
- elle se fixe sur l’antithrombine, un inhibiteur de facteurs de coagulation ;
- et permet une augmentation de son activation naturelle ;
- le résultat est une activité anticoagulante puissante.
- On l’utilise pour agir sur les caillots de sang susceptibles de bloquer la circulation (ou thromboses).
Bon à savoir : l’héparinémie désigne la concentration d’héparine dans le sang. Elle donne une indication sur l’activité de l’héparine.
Dans quel cas prendre de l’héparine ?
L’héparine est injectée par voie intraveineuse pour ses propriétés anticoagulantes dans de nombreuses situations :
- un accident thromboembolique veineux ;
- une coagulopathie ;
- une embolie pulmonaire ;
- un accident vasculaire cérébral ;
- une thrombose veineuse profonde (ou phlébite) ;
- un angor instable ;
- un infarctus du myocarde en phase aiguë ;
- ou encore pour prévenir une coagulation, par exemple lors de gestes invasifs à risque hémorragique (injections intramusculaires, ponctions intra-articulaires ou intra-artérielles).
À noter : il est aussi possible d’utiliser l’héparine par voie locale en association avec le diclofénac (un anti-inflammatoire), pour la prise en charge d’entorses de la cheville. Elle a un effet anti-inflammatoire et anti-œdémateux dans ce cas. L’héparine peut être neutralisée (en cas de surdosage par exemple) par l’injection intraveineuse d’une dose de protamine.
Héparine : effets secondaires
La prise d’héparine peut entraîner des effets indésirables parmi lesquels :
- une légère hémorragie ;
- une thrombopénie (c’est-à-dire une diminution de plaquettes dans le sang), qui s’associe à un risque d’hémorragie grave et non prévisible.
Certaines situations sont incompatibles avec l’utilisation d’héparine. Voilà quelques situations reconnues :
- en cas d'allergie à l’héparine ;
- une maladie de coagulation ;
- ou encore la présence de lésion risquant de saigner ;
- une baisse de plaquettes due à la prise d’héparine par le passé.
Pour prévenir cette dernière complication, une prise de sang hebdomadaire est nécessaire pour surveiller le taux de plaquettes.
Bon à savoir : il est généralement déconseillé de prendre de l’aspirine ou des anti-inflammatoires pendant un traitement par l’héparine. N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin.
Pour aller plus loin :
- Quelle est l'utilité des anticoagulants et quelles sont les précautions à prendre ?
- Améliorer une mauvaise circulation du sang : comment faire ?
- Thrombopénie : causes et traitements.