Anticoagulant

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test sanguin INR Thinkstock

L'anticoagulant est un médicament qui assure une bonne circulation sanguine et qui est destiné à empêcher la formation de caillots sanguins.

Il existe différentes catégories de médicaments :

Anticoagulant : lutter contre les caillots dans le sang

Un anticoagulant est un médicament qui, par le biais d'une substance chimique, inhibe la coagulation sanguine de l'organisme et fluidifie le sang.

La coagulation empêche le sang de circuler correctement (thrombose). L'utilisation d'anticoagulant permet donc de limiter la formation de caillots, un symptôme récurrent chez certaines personnes.

On distingue deux familles d’anticoagulants : les anticoagulants injectables (les héparines) et les anticoagulants à prendre par voie orale, sous forme de comprimés ou de gélules (antivitamine K). En France, environ 3 millions de patients se sont vu prescrire au moins un anticoagulant.

Bon à savoir : une nouvelle classe d'anticoagulants a vu le jour en 2009, les anticoagulants oraux directs (AOD) ou nouveaux anticoagulants oraux (NACO). Il s'agit du dabigatran, du rivaroxaban et de l'apixaban qui, depuis 2016, sont recommandés en première intention en raison de leur plus faible risque d’hémorragie intracrânienne (comparativement aux anti-vitamines K).

Utilisation d'anticoagulants : une surveillance accrue

Selon les patients et leur pathologie, un anticoagulant peut-être prescrit ponctuellement, suite à une fracture de la jambe par exemple, ou pour une période indéterminée.

Les anticoagulants doivent faire l'objet d'une vigilance accrue. En effet, une mauvaise utilisation de ces médicaments peut être très dangereuse :

  • un surdosage fait courir un risque d'hémorragie (17 000 hospitalisations chaque année en France, ce qui en fait la cause la plus fréquente d'hospitalisation suite à un effet indésirable) ;
  • un sous-dosage expose à la formation de caillots sanguins.

Pour surveiller leur bonne circulation sanguine, les patients sous anticoagulant doivent se soumettre à un test sanguin, l'INR (International Normalized Ratio), qui reflète la fluidité du sang :

  • le résultat de l'INR doit être compris entre 1, INR normal d'une personne sans traitement, et 5 : au-delà, le risque d'hémorragie est très important :
    • chez un patient sous AVK, l'INR est naturellement augmenté mais il doit en principe être compris entre 3 et 4,5,
    • toutefois, chez un patient ayant eu un infarctus du myocarde, l'INR doit idéalement se situer entre 2 et 3 ;
  • selon le résultat du test, il sera demandé au patient d'augmenter, de réduire ou de stopper son traitement anticoagulant ;
  • dans ce cas, le patient est invité à refaire un test 48 heures après, afin de vérifier si la valeur souhaitée est atteinte et stabilisée.

Il existe maintenant des dispositifs d'auto-mesure de l'INR : on prélève une goutte de sang  en réalisant une piqûre et on la dépose sur une bandelette qui est analysée par un appareil. La HAS (Haute Autorité de Santé) valide ces lecteurs automatiques permettant d'éviter des visites régulières dans un laboratoire d'analyses.

Attention ! Les patients suivant un traitement à base d'anticoagulant à long terme doivent passer un INR au moins tous les mois, or 25 % des patients ne s'y rendent pas et 20 % d'entre eux arrête leur traitement pendant au moins 60 jours au cours de la première année de traitement.

Des précautions à prendre avec l'anticoagulant

La prise d'anticoagulant est soumise à plusieurs règles de bon usage, à savoir :

  • ils doivent être pris chaque jour à heure fixe ;
  • il faut réaliser les INR au rythme recommandé par le médecin ;
  • la posologie doit être respectée : même en cas de mauvais INR, il ne faut jamais modifier la posologie d’un traitement anticoagulant sans l’avis du médecin ;
  • il est impératif de préciser au médecin les traitements en cours (y compris le paracétamol, les produits de phytothérapie et les compléments alimentaires) afin d'éviter toute interaction médicamenteuse (c'est d'ailleurs pour sécuriser l'usage du paracétamol et des anti-inflammatoires non stéroïdiens que ces médicaments ne seront plus accessibles en libre accès dans les pharmacies à partir de janvier 2020) ;
  • les anticoagulants ne doivent pas être combinés avec les anti-inflammatoires, l'aspirine, et les somnifères ;
  • il est nécessaire de s'alimenter de manière équilibrée et d'éviter la consommation d'alcool.

Il est également recommandé de signaler à son médecin tout saignement pendant le traitement ou tout signe de fatigue ou de pâleur inhabituelle, de même qu'un essoufflement anormal, des maux de tête persistants ou un malaise.

Si besoin, rendez-vous aux urgences le plus rapidement possible.

Attention ! Il faut toujours informer un professionnel de santé (pharmacien, dentiste, kinésithérapeute, infirmière, etc.) de la prise d'anticoagulant. Il est également recommandé de porter en permanence sur soi une carte indiquant la prise d'anticoagulants (elle est présente dans le carnet de suivi remis par le médecin).

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